samedi 28 août 2010

Du cotés de chez Sine...

Certaines valeurs doivent être acquises, non pas par la transmission, mais par une démarche active et personnelle.
De l'idée qu'il faut apprendre, on en oublie qu'il faut d'abord aimer apprendre. On en est arrivé là car on mange sans goûter, on nous transmet sans comprendre. Une valeur est donc intéressante dans son découlement et non dans son dénouement.
Mais depuis que l’Homme se plait à être prophète, toute réflexion personnelle est prohibée par l'idée même que les voies du seigneur sont impénétrables. Pourtant, les notions de pénitence et de justice devraient être réapprises en se souvenant que le pardon ne remplace pas l'injustice. N'y voyez pas un problème personnel envers les religions puisque j'entends religion dans son sens large. Le grand gourou de la télévision est aussi mon « homme à abattre ».

Bien sûr, les extrêmes ne sont jamais bon. Je ne crache pas sur les valeurs; pour moi c'est ce qui habite réellement l’homme : l'acquisition d'un comportement si profond qu'il en devient presque instinct. La plus belle manière de lutter contre notre bestialité.

Mais le problème est qu'aujourd'hui si je ne connais pas, on m'ordonnera quoi faire car je n'ai pas le temps de comprendre. Et de fil en aiguille, on en arrive à des valeurs construites sur l’absence de remise en question et
un manquement de l'éducation, avec plus de
« tu ne dois pas » que de « tu devrais ».

L'incapacité de l'éveil du sens critique et de la remise en cause des informations fait que nous perpétuons naturellement des générations de consommateurs d'émotions médiatiques qui seront esclaves des émotions fabriquées par les autres et non plus des acteurs responsables de leurs décisions parce qu'ils auront
des convictions, leurs valeurs!

Il parait qu'une fois les ailes du papillon touchées, il ne pourra plus quitter le sol..
Et pourtant, le changement est au coin de la rue.

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